Introduction
Parfois, en tant que coach et thérapeute, je reçois des femmes qui, au premier abord, semblent fortes, autonomes, indépendantes. Elles gèrent leur vie, leur travail, leur parentalité avec courage et détermination. Et puis, au fil des mots, une fissure apparaît : une douleur discrète mais tenace, un besoin d’amour profond, un sentiment de vide relationnel difficile à combler.
Cet article est inspiré d’une histoire réelle, celle d’Aline, une femme de 36 ans, professeure de langues dans un lycée, maman d’une petite fille de 5 ans, que j’accompagne actuellement en coaching individuel. Pour protéger son anonymat, son prénom et certains détails de sa vie ont été modifiés.
Quand l'autonomie devient un masque
Aline vit seule avec sa fille depuis sa séparation. Elle a déménagé plusieurs fois dans sa vie, a vécu à l’étranger, a repris ses études tardivement, sans réseau ni soutien familial. Elle est de celles qui avancent, même dans l’adversité.
Mais sous cette apparente maîtrise, Aline ressent un vide. Ce vide, elle ne le montre pas. Elle le rationalise, elle le remplit, elle le détourne. Jusqu’à ce qu’une relation sentimentale vienne tout bouleverser.


Dépendance affective et profils anxieux : une alchimie douloureuse
Ce que traverse Aline est typique d’un profil d’attachement anxieux :
- besoin récurrent de réassurance,
- peur de décevoir,
- hypervigilance aux signes de retrait,
- doute de soi accentué par le regard ou le jugement de l’autre,
- sentiment d’être “pas assez bien”.
Et cette dynamique se complexifie lorsqu’elle rencontre un profil “alpha” — quelqu’un de très sûr de lui, rationnel, logique, qui renforce son propre sentiment d’incapacité à se faire confiance.
Poser une limite sans culpabiliser : un vrai défi
Aline n’a pas appris à dire non sans culpabiliser. Dans son passé, poser une limite était perçu comme un rejet ou une trahison. Elle a donc intériorisé l’idée que pour être aimée, il faut plaire, s’adapter, se faire discrète.
Mais plaire à tout prix, c’est se perdre. Et Aline commence à le sentir : dans sa relation avec son ex-compagnon, dans ses interactions avec le père de sa fille, dans sa façon de vouloir toujours bien faire.

Le besoin d'un espace sûr pour exister pleinement
Ce qu’Aline exprime avec une grande lucidité, c’est qu’elle n’a pas besoin d’être dirigée, ni même rassurée en permanence. Elle a besoin d’être accueillie dans ce qu’elle ressent, même si ce n’est pas toujours logique ou argumenté. Elle a besoin qu’on entende sa vulnérabilité sans la corriger. Qu’on respecte ses choix sans les justifier. Qu’on reconnaisse que son intuition a autant de valeur qu’une analyse rationnelle.
Faites appel à mes services !
L’amour dans un couple est un bien précieux qu’il convient de nourrir et de protéger au fil du temps.
Si des difficultés apparaissent, il est possible d’y remédier en rétablissant la communication, en ravivant l’intimité, en recherchant le respect mutuel et en faisant parfois appel à un thérapeute de couple pour guider le processus. Le travail de thérapeute, comme celui effectué par Bertrand Baray, permet d’offrir un soutien précieux aux couples qui cherchent à rétablir une relation saine et épanouie.
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Pourquoi l'on se suradapte à certains profils
Les profils “alpha” sont séduisants car ils offrent un cadre, une direction, une structure. Pour une personne en insécurité affective, ce cadre peut apparaître comme un refuge. Mais à long terme, si la personne alpha n’est pas émotionnellement disponible, cela crée une fracture : l’un dirige, l’autre s’adapte, et la relation devient asymétrique.
Le danger est de se perdre dans l’autre : faire ce qu’on ne veut pas vraiment, dire oui alors qu’on pense non, minimiser ses besoins par peur du conflit.
Comment sortir de cette dynamique ?
1. Nommer ses besoins sans se justifier
Apprendre à dire : “voici ce dont j’ai besoin” sans expliquer pendant dix minutes pourquoi on y a droit.
2. Travailler l’auto-sécurisation
Se rappeler ses ressources, sa valeur, même sans regard extérieur. Cela passe par des rituels, des affirmations, mais surtout par l’expérience réelle de poser des limites.
3. Sortir du triangle dramatique
Cesser de jouer la victime, le sauveur ou le bourreau. Sortir du “je dois me justifier” ou du “je vais le faire changer” pour entrer dans : “je prends soin de moi, j’agis en fonction de mes valeurs”.
4. Se reconnecter à son intuition
Ce que vous ressentez a de la valeur. Vos limites sont légitimes. Vos non ne sont pas des agressions.
5. Créer un espace sûr en soi et autour de soi
Cela peut passer par un accompagnement thérapeutique, mais aussi par des relations amicales où vous pouvez être entièrement vous-même.
Exercices pratiques pour aller plus loin
- Journal du soir : noter 3 moments où vous avez respecté vos besoins, ou où vous auriez aimé le faire.
- Question clé avant un choix relationnel : “Si je n’avais pas peur, qu’est-ce que je ferais ?”
- Jeux de rôle avec un professionnel : s’entraîner à dire non, poser une limite, affirmer une intuition sans justification.
Conclusion : Vous avez le droit d'être entièrement vous, sans devoir vous adapter pour être aimée
Comme Aline, beaucoup de femmes avancent seules, gèrent, assurent, et pourtant se sentent émotionnellement dépendantes lorsqu’il s’agit d’amour.
Sortir de ce schéma demande de la clarté, de la décision, du courage. Mais surtout, cela demande de réapprendre à s’aimer sans condition.
Vous n’avez pas à être parfaite pour être digne d’amour. Vous avez le droit de dire non. Le droit de poser vos besoins. Le droit d’exister pleinement.
Et si vous sentez que cela résonne en vous, alors c’est probablement le moment de vous offrir un accompagnement pour reprendre votre place.
Avec clarté, bienveillance et force,
Bertrand BARAY
Coach, thérapeute de couple et sexothérapeute