Introduction : "Et chez vous, qui fait quoi ?"
Ça commence souvent par une remarque l’air de rien : “Tu pourrais au moins vider le lave-vaisselle…”. Puis une réponse piquante : “Je l’ai fait hier, et puis j’ai les enfants à gérer ce matin, non ?”. Et voilà que ce qui devait être un simple partage du quotidien devient le départ d’une dispute, d’une tension, d’un mal-être diffus mais persistant.
Si vous vous reconnaissez dans ce genre d’échange, rassurez-vous : vous êtes loin d’être seul. Les tâches ménagères sont l’un des premiers facteurs de tensions dans les couples, juste après les problèmes de communication et les difficultés sexuelles. Mais pourquoi ces fameuses tâches prennent-elles autant de place ? Pourquoi génèrent-elles autant de ressentiment, d’amertume, et parfois même de désengagement affectif ?
Dans cet article, je vous propose de comprendre ensemble les vraies causes de ces tensions, d’en décrypter les mécanismes invisibles et, surtout, de vous donner des clés concrètes pour sortir de cette impasse.
1. Identifier le problème et ses origines : quand le quotidien devient un champ de bataille
Prenons l’exemple de Jeanne et Ludo (noms modifiés), en couple depuis 9 ans. Jeanne est cadre dans une entreprise de logistique, Ludo est chef de chantier. Deux enfants en bas âge, une maison à entretenir, des emplois du temps chargés. En surface, tout semble aller. Mais dans les faits, Jeanne s’épuise : “J’ai l’impression de tout gérer. Les lessives, les rendez-vous médicaux, les courses, l’organisation des week-ends. Et quand je rentre, il faut encore que je râle pour que Ludo s’occupe de quelque chose.”
Ludo, lui, ne comprend pas : “Je fais des choses, je m’occupe des enfants, je bricole, je suis présent. Mais elle trouve toujours à redire.”
Le problème ici n’est pas seulement ce qui est fait ou pas fait, c’est la perception de l’effort, la charge mentale, et l’impression de ne pas être soutenu ou reconnu.
Ces tensions prennent racine dans plusieurs éléments :
- Des modèles parentaux inégalitaires qui influencent encore inconsciemment la répartition des rôles.
- Une communication inefficace où l’on n’ose pas toujours exprimer ses limites ou ses besoins.
- Une croyance que l’autre “devrait deviner” ce qui doit être fait.
Et c’est souvent cette accumulation invisible qui fait exploser les conflits.


2. Décryptage des mécanismes d'auto-sabotage : quand le silence devient un cri
Dans la majorité des couples, chacun pense faire “sa part”. Mais ce sentiment de justice est très subjectif. Et surtout, lorsque les émotions s’en mêlent, les faits objectifs disparaissent.
Voici quelques pièges récurrents que j’observe en accompagnement :
- Le sacrifice silencieux : un des partenaires prend sur lui, encaisse, en espérant que l’autre finira par voir. Mais sans retour, il finit par exploser.
- La comparaison constante : chacun calcule ce que l’autre fait ou pas, au lieu de parler de ce qui est ressenti.
- La fausse autonomie : “Tu n’as qu’à demander si tu veux de l’aide”. Une phrase en apparence bienveillante, mais qui cache une absence de responsabilité partagée.
Cela crée un cercle vicieux : plus je me sens seul, plus je fais en silence, plus je m’épuise, plus je suis irrité, moins j’ai envie de dialoguer.
Et peu à peu, le lien affectif s’use. On n’est plus un couple, on devient des collègues de coloc, avec chacun sa to-do liste.
3. Changer de perspective et briser le cercle vicieux
Et si on changeait de lunettes ?
Plutôt que de chercher qui fait le plus, posons une autre question : comment voulons-nous nous sentir dans notre quotidien à deux ?
Il ne s’agit pas seulement de diviser les tâches, mais de retrouver un espace de coopération, de complicité, de responsabilité partagée. Faire ensemble, c’est aussi créer du lien.
Si vous attendez que l’autre change pour agir, vous risquez d’attendre longtemps. L’engagement commence par une posture : celle de la clarté, de l’affirmation, de la bienveillance active.
Et surtout, rappelez-vous que ce n’est pas le nombre de tâches qui tue le couple. C’est le sentiment d’injustice, de solitude, d’épuisement émotionnel.
Vous avez le droit d’être fatigué. Vous avez le droit de dire “J’ai besoin d’aide”. Et vous avez le droit de construire un modèle qui vous ressemble, loin des normes imposées.

4. Les actions concrètes pour s'en sortir
Voici quelques pistes que j’utilise en accompagnement avec les couples que je reçois :
- Faire un audit du quotidien : Prenez une feuille et notez tout ce qui doit être fait sur une semaine. Courses, linge, rendez-vous médicaux, lessives, devoirs… Tout. Puis attribuez à chacun ce qu’il fait actuellement. La réalité est souvent plus parlante que les impressions.
- Créer un tableau de répartition équilibré : Pas une punition, mais un outil d’équilibre. Échangez sur ce que chacun aime faire, déteste faire, accepte de faire. Et planifiez des tournantes si besoin.
- Définir un “temps de feedback” hebdomadaire : Un moment où chacun peut dire ce qu’il a apprécié, ce qui a été difficile, sans accuser. Juste partager, ajuster.
- Intégrer des temps à deux et pour soi : Planifiez régulièrement des moments sans enfant, sans tâches, sans charge. Même une heure de pause ensemble peut tout changer.
- Envisager une aide extérieure sans culpabilité : Si c’est possible, faites appel à un ou une professionnel(le) pour le ménage. Ce n’est pas un luxe, c’est un investissement dans votre couple.
- Formuler ses besoins clairement : Préférez : “J’ai besoin que tu t’occupes du linge cette semaine car je suis surchargé(e)” à “Tu ne fais jamais rien !”
Faites appel à mes services !
L’amour dans un couple est un bien précieux qu’il convient de nourrir et de protéger au fil du temps.
Si des difficultés apparaissent, il est possible d’y remédier en rétablissant la communication, en ravivant l’intimité, en recherchant le respect mutuel et en faisant parfois appel à un thérapeute de couple pour guider le processus. Le travail de thérapeute, comme celui effectué par Bertrand Baray, permet d’offrir un soutien précieux aux couples qui cherchent à rétablir une relation saine et épanouie.
Contactez-moi pour plus d’informations.
Conclusion : Le vrai partage, c'est celui du lien, pas des corvées
Ce qui abîme un couple, ce n’est pas le ménage. C’est ce qu’il symbolise : l’inégalité, l’injustice, le silence, l’attente dçue.
Mais ce qui renforce un couple, c’est l’équipe. La solidarité. La clarté. L’humilité de dire : “Je n’y arrive pas seul(e)”. Et la volonté de dire : “On va trouver une solution ensemble.”
Si vous sentez que ces tensions prennent trop de place, qu’elles grignotent l’amour que vous avez construit, ne restez pas seuls.
Je vous propose un accompagnement sur 5 séances pour :
- déverrouiller vos tensions invisibles,
- poser les bases d’une nouvelle communication,
- construire un fonctionnement juste et sécurisant pour chacun,
- remettre du couple dans votre quotidien.
Vous avez tout à y gagner. Car aimer, c’est aussi choisir de se simplifier la vie.
À vous de jouer !
Réservez votre première séance de coaching de couple dès aujourd’hui ou découvrez mes autres articles et podcasts pour continuer votre réflexion.
Cliquez ici pour prendre rendez-vous
Ou abonnez-vous à ma newsletter pour recevoir chaque semaine des clés de compréhension et des outils pratiques pour faire grandir votre relation.
Bertrand Baray
Coach – Thérapeute de couple – Sexothérapeute