On s’aime… mais je ne me sens pas en sécurité. Pourquoi les liens flous blessent l’amour ?

Il y a quelques semaines, un couple est venu me consulter. Pour préserver leur anonymat, je vais les appeler Élise et Karim. Ils ont une trentaine d’années, vivent ensemble depuis plusieurs années, sont pacsés, ont un projet d’enfant… et pourtant, tout vacille.

Ils s’aiment. Ils se le disent. Ils ont des projets communs. Mais Élise ne se sent plus en sécurité dans cette relation. Elle ne le formule pas tout de suite avec ces mots-là. Elle parle de doutes, d’angoisses, de soupçons, de moments où elle a l’impression que Karim s’éloigne sans raison. Elle se sent seule, incomprise, fatiguée d’attendre des réponses à ses peurs silencieuses.

Et lui ? Karim dit qu’il ne comprend pas. Qu’il fait de son mieux. Qu’il n’a rien à se reprocher. Mais qu’il se sent étouffé, jugé, bousculé pour des choses qu’il ne comprend pas.

Alors on gratte. On creuse. Et petit à petit, une évidence s’impose.

Ce couple ne s’est jamais réellement posé pour définir ce qu’ils vivaient ensemble. Leurs sentiments sont réels, mais le cadre est flou. Et ce flou, avec le temps, devient un poison.

Le flou n’est pas un espace de liberté : c’est une zone d’insécurité

On croit souvent que l’amour, le vrai, n’a pas besoin de mots. Qu’il suffit de s’aimer pour que tout tienne. Que l’évidence suffit. Que les gestes parleront d’eux-mêmes.

Mais en réalité, ce sont les non-dits qui fatiguent les couples. Pas les mots.

Quand on ne définit pas ce que l’on est, ce que l’on veut, ce à quoi on s’engage, alors l’autre est condamné à interpréter, supposer, douter.

> “Est-ce qu’il est vraiment investi ou il est juste là par habitude ?”

“Est-ce qu’elle me voit comme l’homme de sa vie ou comme un partenaire parmi d’autres ?”

“Est-ce qu’on est exclusifs ? Ou pas ?”

“Est-ce que je peux compter sur lui/elle dans les moments difficiles ?”

La peur naît là. Dans ce vide de repères. Dans cette absence de contrat affectif clair. Vous vivez ensemble, partagez un lit, peut-être un compte bancaire, mais votre socle relationnel n’est pas défini.

Et ce flou devient insécurité. Cette insécurité devient soupçon. Le soupçon devient tension. La tension devient blessure.

Le besoin de sécurité affective : un fondement humain

Je vais vous dire quelque chose de très simple : vous n’avez pas besoin d’être parfaits. Vous avez besoin de vous sentir en sécurité.

Et cela, c’est vrai pour chaque être humain. Dès l’enfance, notre système d’attachement nous pousse à rechercher un lien fiable, stable, prévisible. Ce besoin ne disparaît pas à l’âge adulte. Il évolue. Il se raffine. Mais il reste là, sous une autre forme : “Est-ce que je peux m’appuyer sur toi sans avoir peur de tomber ?”

Quand je vous reçois en cabinet, je ne cherche pas à savoir si vous vous aimez. Je cherche à savoir : vous sentez-vous en sécurité dans cette relation ? Pas en sécurité physique bien sûr – quoique parfois c’est aussi à prendre en compte. Je parle de sécurité émotionnelle, affective, relationnelle.

C’est ce que réclamait Élise sans le dire. Ce que beaucoup de femmes (et d’hommes) viennent chercher dans l’espace de consultation.

L’amour sans cadre : une illusion romantique qui fait souffrir

Dans mon métier, je rencontre trop souvent des couples qui se sont construits “à l’instinct”. Ils ont suivi leur cœur, leur passion, leur élan. Et c’est beau. Mais l’élan du début ne suffit pas.

L’amour a besoin de structure. Pas de rigidité, mais de clarté.

Et là, je vous pose la question, à vous qui lisez ces lignes :

> Savez-vous précisément ce que vous attendez d’une relation de couple ?

Avez-vous déjà formulé ce à quoi vous vous engagez ?

Savez-vous ce qui est “acceptable” ou “inacceptable” pour vous dans une relation ?

Savez-vous comment vous voulez être aimé(e), rassuré(e), soutenu(e) ?

Si la réponse est floue, c’est que vous êtes probablement dans un lien flou.

Et qui dit lien flou dit insécurité.

Pourquoi le flou favorise les trahisons et les malentendus

Revenons à Élise et Karim. Lorsqu’Élise découvre un message ambigu sur le téléphone de Karim, son monde s’écroule. Il ne s’agit pas d’un adultère, mais d’une conversation qui, pour elle, outrepasse les limites du respect.

Karim, lui, tombe des nues. “Mais on n’a jamais dit qu’on ne pouvait pas parler à d’autres personnes !” Il ne voit pas le problème. Parce qu’il n’a jamais intégré que leur lien exigeait une exclusivité émotionnelle autant que physique.

Ce genre de situation, je le vois chaque semaine. Et cela aurait pu être évité… si le couple avait pris le temps de définir leur cadre.

Le flou autorise tout… et laisse place à toutes les interprétations. Il ouvre la porte à la trahison non intentionnelle. Et une trahison, même “accidentelle”, blesse tout autant.

Faites appel à mes services !

L’amour dans un couple est un bien précieux qu’il convient de nourrir et de protéger au fil du temps.

Si des difficultés apparaissent, il est possible d’y remédier en rétablissant la communication, en ravivant l’intimité, en recherchant le respect mutuel et en faisant parfois appel à un thérapeute de couple pour guider le processus. Le travail de thérapeute, comme celui effectué par Bertrand Baray, permet d’offrir un soutien précieux aux couples qui cherchent à rétablir une relation saine et épanouie.

Contactez-moi pour plus d’informations.

Le cadre ne tue pas l’amour. Il le protège.

Il faut réhabiliter une notion que beaucoup rejettent : le contrat relationnel. Non, ce n’est pas froid. Non, ce n’est pas anti-romantique. C’est au contraire l’acte le plus respectueux qu’on puisse poser dans une relation : dire à l’autre ce que je veux, ce que je ne veux pas, ce qui me fait me sentir aimé(e), et ce que j’attends de notre lien.

Un couple n’est pas un hasard. C’est un choix. Et comme tout choix engageant, il mérite un socle, un cadre, un alignement.

Quand je travaille avec les couples, je leur propose souvent cet exercice :

> “Êtes-vous dans un CDD, un CDI, un contrat d’intérim ou une vacation ?”

Et si vous ne savez pas répondre… pourquoi ?

Cette question peut paraître légère. Mais elle ouvre une porte essentielle : celle de l’engagement conscient.

Et vous, vous sentez-vous en sécurité dans votre relation ?

Prenez un instant. Laissez tomber les apparences, les photos postées sur Instagram, les sorties à deux, les “je t’aime” rituels.

> Est-ce que vous vous sentez profondément en sécurité avec la personne que vous aimez ?

Savez-vous qu’elle sera là pour vous, même dans le doute, même dans la tempête ?

Est-ce que vos blessures sont accueillies ou minimisées ?

Est-ce que vos émotions sont comprises ou jugées ?

Est-ce que vous avez peur de dire ce que vous ressentez… ou êtes-vous libre de vous exprimer ?

Est-ce que vous savez ce que vous êtes l’un pour l’autre, ou est-ce que vous vivez “comme ça”, sans trop savoir où vous allez ?

C’est cela, la sécurité affective.

Et sans elle, le couple s’épuise. Même avec de l’amour.

Mon rôle : vous aider à bâtir un socle de sécurité

Vous pouvez aimer très fort quelqu’un et ne pas réussir à construire une relation solide. Parce que ce n’est pas qu’une question de sentiments. C’est une question de cadre, de dialogue, de vision, de repères partagés.

Mon travail, c’est de vous aider à :

Clarifier les attentes réciproques

Déconstruire les schémas familiaux ou culturels inconscients

Reposer les bases de votre lien (sécurité, respect, engagement)

Réapprendre à dialoguer sans violence, sans fuite, sans anxiété

Reconstruire la confiance après une blessure

Créer un couple aligné avec vos valeurs profondes, pas juste avec l’habitude ou la peur de la solitude

Et que ce soit en présentiel à Montévrain ou en distanciel, je vous propose un espace d’écoute, de clarté, de confrontation bienveillante… pour que votre relation redevienne un lieu de soutien, et non un champ de tension.

En conclusion : le flou n’est pas un espace de liberté. C’est une blessure qui s’installe.

Élise et Karim ont continué le travail. Ils ont mis en mots leurs attentes, redéfini leur contrat de couple. Ce n’est pas parfait, mais c’est clair. Ils savent maintenant ce qu’ils veulent bâtir. Ils ont mis des repères là où il n’y avait que de l’instinct.

Et vous ? Allez-vous continuer à vivre dans le doute, l’interprétation, la peur… ou allez-vous oser regarder votre couple en face, avec lucidité, courage et engagement ?

Si vous vous sentez concernés, si ce texte fait écho à ce que vous vivez, il est temps d’agir. Pas dans six mois. Pas “quand ça ira mieux”. Maintenant.

Parce qu’un couple, ça se construit. Et parfois, ça se reconstruit. Avec les bons outils. Avec de l’aide. Et avec une vraie volonté.

Bertrand BARAY

Coach – Thérapeute de couple – Sexothérapeute

Séances en présentiel à Montévrain (77) ou en visio

www.bertrandbaray.fr

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